Installée depuis 1881 au cœur de Bourges, c’est en 1976 que l’école nationale d’art déménage dans un ancien collège de Jésuites, qui l’abrite depuis cette date. A cette époque, la cour d’honneur du collège de jésuites est une cour d’école dans laquelle sont plantées quelques arbres. Puis, dans les années 80, deux parcelles enherbées sont crées. La cour d’honneur restera ainsi jusqu’à ce qu’en 2016, année au cours de laquelle Alejandra Rieira, professeur et artiste, conçoit le projet « Devenir Jardin », soutenu par la direction de l’établissement. La cour d’honneur de l’ensa de Bourges est un lieu de rencontres, d’échanges sur laquelle s’ouvrent des ateliers, la bibliothèque ou encore la cafétéria des étudiant.e.s. L’objectif de ce projet était de faire de cet espace un lieu où la nature pourrait s’épanouir au profit des usagers de l’établissement. Le projet repose sur les préceptes développés par Masonobu Fukuoka, Bill Mollison, David Holmgren, Gilles Clément ou encore Pierre Rabhi, le jardin joue sur la frontière tenue entre les notions de permaculture, d’agro-écologie, et de jardin naturel. Un travail de longue haleine va alors commencer. Au cours d’un premier workshop avec les paysagistes et urbanistes Coloco, les étudiant.e.s vont concevoir le design de ce qui est le jardin actuel. Puis, Alejandra Rieira et Andreas Maria Fohr, professeur et artiste, et les étudiante.s inscrits à leur module, aidés par le service des espaces verts de la mairie de Bourges, vont créer deux parcelles supplémentaires dans la cour. Après la plantation d’arbres fruitiers, d’arbustes à petits fruits, de plantes nourricières, de plantes couvre-sol, la création d’une mare, et la construction d’un mobilier dédié, le jardin évolue, il foisonne et cherche à trouver son équilibre. Rendu quasiment inaccessible à cause de lourds travaux sur les façades de l’école, le jardin de la cour de d’honneur de l’établissement ne peut plus être entretenu comme il se doit. D’après les estimations, les travaux sur les différentes façades de la cour vont durer deux années. Un collectif d’étudiant.e.s s’est monté pour assurer autant que faire se peut une pérennisation du projet.
Actuellement, l’espace du jardin est occupé par du matériel dédié aux travaux de rénovation du bâtiment.